Mes poèmes

Publié le par Brigitte

 
Regardons l'univers
accueillons sa splendeur
sans jamais la trouver banale
 
Partie de ce grand Tout
En moi
de larges fleuves palpitent
circulent
Des montagnes fortes se dressent
De vastes plaines s'étendent
 
Quand mes terrains se font broussailles
je danse
faisant surgir la musique de la guérison
 
Quand je me sens abimée 
un seul point de joie
trouvé au fond de moi
me sauve
un seul chant
me délivre
 
Eclat de vie 
tombé du ciel
sur la terre
je suis reliée à plus grand que moi
je porte en moi le haut et bas 
 
Je laisse la part de l'ange grandir en moi
me nourris de lumière
m'ouvre à l'immensité
dans la paix de mon silence intérieur
 
Caressée par le souffle des anges
portée par leurs ailes
emportée par leur musique
je suis vibration de tendresse
Parcelle de joie
Note juste.
 
B.gryson
 
  

La beauté a tous les aspects, toutes les formes. Elle est sans critères,  n’a pas besoin d’être répertoriée. On la reconnaît parce qu’elle fait du bien à l’âme.   

Je voudrais parvenir à écrire cela, rien que cela. C’est un peu vouloir nommer l’innommable. Une grande œuvre, la seule importante.  

Tracer mes lettres pas à pas, écrire mon chemin. Le voir s’agrandir à mesure de la progression de mes phrases.  

Prendre la main du lecteur, l’emmener dans une ronde célébrant la vie. Danser ensemble sur des textes qui font tourner la tête, touchent le coeur, mettent l'âme en émoi.  

Semer des mots porteurs de lumière, concocter des pages nourrissantes, garder le bon grain dans un livre-grenier. Façonner des phrases, les caresser, les laisser s’échapper comme des larmes qu’on ne peut plus contenir. Inonder les pages de rosée fertile et montrer tout ce qu’on ne veut plus cacher.

Ecrire pour nourrir ceux qui ont faim de beau.

 

B. GRYSON  

Un arbre creux accueillait les bouteilles

que tu buvais en cachette

Combien d'histoire as-tu inventées

pour masquer leur irrésistible appel
Boire c'était ta façon de militer
contre toutes les injustices
Tu buvais pour rendre ta vie fluide
pour éteindre le feu de ta colère
noyer des émotions
dont tu ne savais que faire
 
Combien de mensonges
pour cacher ta dépendance
combien de jours de notre enfance
alourdis
attristés
par tout ce que tu subissais
 
Jolies bouteilles toujours prêtes
combien de nos jours de fêtes
ont-elles transformé en défaites
 
Tu cherchais dans l'ivresse
à saoûler ta détresse
Sous le rouleau compresseur de l'alcool
tu disparaissais
Plus de papa, plus de repères
Restaient le chagrin
et puis la honte
que tu ne sois pas un anonyme
 
Difficile d'être fier
d'un père alcoolique
 
Jolies bouteilles
Toujours prêtes
Combien de nos jours de fêtes
ont-elles transformé en défaites
Mon père.
B.Gryson
 
 
Mon corps
 
Je te considère souvent comme un poids à trainer
une chose qu'il me faudrait ignorer
abandonner
pour vivre pleinement les choses de l'esprit
et accéder à la vie spirituelle
 
Pas rancunier devant mon ignorance
et mes maltraitances
tu continues de m'aimer
de me faire confiance
 
L'important n'est pas ta taille
ton age
ou ta couleur
Tu n'es ni sculpture ni marbre
tu fonctionnes tu ressens tu vibres
 
Tu me nourris de sensations
m'ouvres les portes de la connaissance
 
Tu me relies au sol
donne un poids à mon existence
m'apprends une infinité de choses
 
Comme un écrin tu accueilles mon esprit
le soutiens
Tu te fais reposoir pour mon coeur
le contient le protège 
 
A partir de toi
et avec toi
je peux m'élèver
 
Tu es la flèche qui propulse mon âme
 
B. GRYSON
 
 
 
Dans mon silence

résonnent tes écrits

Mon cœur écoute chacune de tes lettres
surtout le O

surtout le U

surtout le I 

Dans mon atelier intérieur
je travaille à agrandir mon espace
à le protéger des tourmentes

et des tourments

Je peins en bleu mon amour


Ma route je l’ai tracée

en semant les petits bonheurs rencontrés

Un peu beaucoup

passionnément

ces heureuses graines

fleuriront un jour.

B. Gryson

 

 

ECRIRE

 

Coule l’eau

coulent les larmes de vie

laisser couler le fleuve

Je suis l’eau

je suis le courant

je suis la vie qui court

les rives qui reposent

l’arbre droit sur la berge

les éclaboussures de joie

le jeu des enfants

 

Pour écrire

Je me désaltère

à l'eau fraiche

de mon moulin

 

Semer

planter

faire germer les mots

Arracher les indésirables

Prendre soin des mots justes

Fabriquer des phrases artisanales

qui sentent le vrai

Honorer la vie, la beauté

 

Je ne veux pas être un écrivain

 Je veux être

un écris-juste

un écris-vie 

 

 

Paulo Coelho dit avoir trouvé, enfant, une définition de l’écrivain le décrivant comme « quelqu’un de mal coiffé, (pour que les idées sortent plus facilement ? ), un paquet de cigarettes en poche,(quand on s’occupe des idées on ne s’occupe pas de son corps ?) passant sa vie dans les cafés, la moitié du temps enragé, l’autre déprimé.

Je ne veux pas être un écris-vain.

B. Gryson  

 

 RECETTE

Choisir des sentiments de saison
  lesquel(s) sont à maturité dans mon jardin intérieur?

  Si c'est de l'amour
  choisir une recette appropriée

  Un très bon produit
  mal cuisiné
  perd toutes ses qualités

  Laisser reposer l'amour récolté

  Choisir un bon wok
  vérifier tout d'abord
  qu'il ne reste pas des sentiments anciens
  attachés au fond
   avant de commencer la préparation

  Quand la températrure du récipient est favorable
  jeter alors un bouquet de "je t¹aime"

  Goûter le plat du jour
  sans penser  aux recettes des jours anciens
 sans fantasmer sur les desserts

  Ne pas manger deux parts si une suffit

  Toujours accompagner d'un grand verre de tendresse et de joie

B. Gryson

 

MATIN

qui tire qui grogne

pour se dresser enfin  

 

La journée qui m'attend

 en est plus fière encore  

enivrée par son parfum

je remercie mon corps
d'être vibrant dans la lumière 

 A l'heure où mes enfants

 s'en vont sur leurs chemins

 j’existe pleinement dans ma solitude

 Je coule avec l'eau du ciel,

 bouge sur les nuages,

 souffle dans le vent frais

 Et sous mes pieds 

 j'enracine  mon petit coin de terre

qui abrite tant de vie

B. Gryson

 

  Au creux de mon ventre

nagent des désirs simples

Une femme sur la plage

danse sa vie     

Un feu l’accompagne

Chanter ou pas

Devenir grain de sable

dans le vent murmurant

Pas de lettre à écrire

de discours à faire  

de voyage à accomplir

Etre simplement là

 Ni sirène, ni bateau

une âme libérée de ses chaînes

Luxueuse Vie.

B. Gryson

 

 

 

 

Publié dans ecriture

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